Un engouement sans égal
Revenons en 1964, précisément ce fameux 17 avril, où la première apparition publique de la Mustang lors de l’exposition universelle à New York suscite un engouement sans égal : « un coup de maître, le plus grand succès commercial pour une voiture américaine depuis la guerre ». 22000 commandes sont passées ce seul jour et le cap du million d’exemplaires livrés est atteint en 1966, année ou la Mustang se retrouve exposée au 86ème étage du New York Empire State Building. Les ingénieurs l’avaient démonté en octobre 1965 pour la passer par les ascenseurs. Ford récidive en 2014 pour fêter les 50 ans de la Mustang en installant cette fois sa célèbre pony-car au sommet de l’Empire State Building.
Mais qui a imaginé la Mustang ?
Fils d’immigrants italiens, né à Allentown (Pennsylvanie) en 1924, Lee Iacocca est embauché chez Ford en tant qu’ingénieur à l’âge de 22 ans. En 1960, a 36 ans, il prend la direction de la marque Ford et signe quatre ans plus tard ce qui deviendra un mythe : la Ford Mustang : « Henry Ford (II) m’avait donné seulement 45 millions de dollars pour développer et fabriquer la voiture (Mustang). On n’avait jamais dépensé si peu pour concevoir et lancer la production d’un nouveau modèle. Mais nous l’avons fait ». Si les Martiens avaient débarqué le 17 avril 1964, personne ne s’en serait aperçu !” La boutade de Lee laccoca résume le phénomène Mustang. Lee Iacocca reste la seule personne à ce jour à avoir dirigé deux des plus grands constructeurs automobiles des États-Unis: Ford, jusqu’en 1978, puis Chrysler jusqu’en 1992.
La Mustang star au cinéma
Abordable et “personnalisable” par le biais de ses trois versions (hardtop, fastback et convertible) et de son impressionnant catalogue d’options, le nouvel étalon de Dearborn répond aux attentes des enfants du baby-boom. L’histoire est en marche… Dès 1965 la Mustang prend du muscle grâce à Carroll Shelby qui va développer la version Fastback (302 et 350 cv) pour en faire une véritable bête de course. Bob Merlis, historien de l’automobile: « Ça représentait une sorte de véhicule de la liberté. Ça l’incarnait »
Le nom de Ford Mustang n’évoque pas seulement une grande marque de l’automobile, quel que soit le côté de l’Atlantique. Monture de Steve McQueen dans « Bullitt » ou de Jean-Louis Trintignant dans « Un Homme et une Femme », la Mustang sert souvent de figurante depuis 60 ans. Le site américain MustangIMDB à présent inaccessible recensait l’apparition de la Mustang dans plus de 3200 films, tous genres cinématographiques confondus, mais reconnaissait qu’il était impossible de référencer tous ses rôles. La Mustang aussi dénommée le «poney » a aussi été source d’inspiration pour les auteurs de chansons célèbres…
La Mustang pour écrire le film de mon mariage
On se familiarise d’abord avec sa ligne d’un autre temps, celui où Ford battait Ferrari au Mans. La proue avec sa calandre ornée du cheval signe l’identification de la Mustang : un long capot plat, un habitacle repoussé en arrière sur le châssis et un coffre très court. Des vitres latérales sans montant central et deux grandes portes dévoilent un intérieur invitant à l’évasion. A bord, c’est le dépaysement assuré. Les regards plongent à la fois sur le tableau de bord et le large pare-brise qui s’étale vers l’horizon. Contact, et vous voilà parti bercé par les glougloutements envoûtants du V8. Alors, prêts pour un flash back dans les « sixties » ?
Alain-marc Malga @2023 pour Mustang 66 (source Ford Motors Company : corporate.ford.com)